Où : Massif du Néouvielle / refuge de la Glère depuis Auberge du Lienz
Qui : nos deux guides Florian et Victor, et Charlène, Clara, Fabrice, Gabriel, Hervé, Jean-Luc, Laurent, Lison, Lucile, Mathis, Olivier, Peio, Sandy, Vincent
Combien : samedi 650 m D+ / 6km ; dimanche environ 500m D+ / 1150 D- /10km
Météo : neige dès 1500m, environ 30 cm sur 2 jours à 2150m
Après les deux sessions de théorie en salle à Bordes en décembre, nous voici sur le terrain pour la mise en pratique.
Dans cet hiver peu enneigé, la météo est enfin avec nous pour ce week-end. Alors certes on n'aura pas de beau temps, mais pour le programme qui est le nôtre il vaut mieux avoir de la neige et du mauvais temps que le grand bleu et des cailloux.
Avant de s'élancer dans la montée, et après avoir fait la navette entre Tournaboup et le Lienz, nous nous retrouvons autour d'un chocolat chaud chez Louisette pour le briefing. On fait connaissance et c'est le moment de partager nos attentes à nos guides pour ce week-end. Il y a des débutants et des plus expérimentés alors on fera deux groupes par "niveaux" afin que chacun puisse progresser.
C'est parti pour la montée vers le refuge de la Glère qui se fait skis sur le dos pendant 1heure et demi mais sous la neige et non la pluie, et ça change tout !
La bonne humeur est générale, on est tous content d'avoir enfin des conditions hivernales.
Après environ 300/400m de dénivelée, on arrive sur des lacets qui restent bien à l'ombre une bonne partie de la journée, du coup on peut chausser pour finir à ski jusqu'au refuge.
Chacun monte à son rythme et on se retrouve tous à l'intérieur du refuge pour grignoter et se sécher un peu. Avant de repartir dans le blizzard, on se répartit en deux groupes pour préparer la recherche DVA d'un côté, et l'organisation d'un secours en général de l'autre.
On laisse alors les skis au refuge et on va mettre en pratique dans la neige ce qu'on vient de se dire au chaud.
Dans le groupe de Victor, chacun s'exerce à la recherche DVA et peut voir l'importance de chacune des phases (recherche du signal, recherche approximative, recherche fine). C'est essentiel d'avoir un DVA sur soi, mais c'est encore mieux de savoir s'en servir le moment venu ! Et avec le stress, tout devenant plus compliqué, il sera essentiel de répéter cet exercice le plus souvent possible et au moins une fois à chaque début de saison.
Dans le groupe de Florian, l'exercice répété 4 fois est plus global : une partie du groupe s'isole, et l'autre prépare un scénario avec Florian. Une fois en place, l'un des protagonistes vient chercher de l'aide à la suite d'un accident d'avalanche. Charge au groupe de s'organiser autour d'une leader, afin de prendre les informations (nb de victimes, dva ou pas ?, etc.), contacter les secours, s'occuper des victimes en surface et rechercher les victimes ensevelies à l'aide des DVA puis des sondes et pelles.
A chaque scénario ses "surprises" permettant de mettre en évidences les points forts des recherches effectuées et les points à améliorer.
Après 2 heures d'exercices, retour au chaud pour un apéro et un repas bien mérités.
Dimanche matin, avant de partir pour faire un peu de ski, on prend un temps pour travailler la "cartographie systémique des vigilances".
Cette approche permettant de visualiser sur un schéma les différents points d'attention et risques de la sortie est l'occasion de préparer tous ensemble la sortie. Chacun peut ainsi se sentir concerné par les décisions qu'il faudra prendre dans la journée et qui seront facilitées par ce travail préparatoire.
On part alors, toujours en deux groupes, mais tous deux dans la direction des lacs verts. La météo n'est pas bonne : il neige et le jour blanc va s'installer de plus en plus, si bien que nous rebrousserons chemin avant l'objectif que l'on avait défini le matin.
Finalement, la descente vers le refuge nous permettra de faire quelques très bons virages dans de la super neige (il ne manquait que la visi !).
Avant d'arriver à la Glère, le groupe de Florian s'arrête dans une pente afin de faire une coupe de neige. Celle-ci sera très instructive car nous aurons la chance de constater la présence de "couches fragiles temporaires" qui sont difficiles à observer et sont responsables d'avalanches dans les 48h après une chute.
Pique-nique au refuge, on refait les sacs et on poursuit la descente jusqu'à Barèges. Le debrief sera l'occasion de faire un nouveau stop chez Louisette :)
Merci à Flo et Victor pour tout ce que vous nous transmettez et merci à tout le monde pour la bonne humeur et l'envie d'apprendre que vous aviez tous amené avec vous !
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