Premier jour, vendredi 14 juillet
Rendez-vous vendredi 8h30 à Laruns.. plutôt 8h45 finalement ( mettons ça sur la cuisson des chocolatines ! 😇)
Après les choco et le café engloutis ( merci Sandy et Olivier !) Direction le départ de la rando !
Les conditions météo sont parfaites pour la première partie de cette sortie bivouac : nous montons du Caillou de Socques au refuge d'Arrémoulit en passant par le passage d'Orteig !
Sur le chemin, des marmottes font le show en se chamaillant devant nos regards amusés, faisant passer les 1000D+ encore plus vite !
Nous voilà arrivés au lac d'Arrémoulit, au bord duquel nous allons bivouaquer le soir-même. Une fois l'emplacement trouvé, le pique-nique terminé, une partie du groupe décide de rester pour se baigner et se reposer, l'autre, d'aller côté Espagne pour faire le tour du lac d'Arriel.
Nous montons au col du Palas, descente par un "champs de cailloux" (Guillaume se rend vite compte que ce n'est pas vraiment mon dada … mais bon il reste plus d'un jour, je vais m'habituer…). Une fois le tour du lac, au eaux turquoises,fait, nous remontons par le col d'Arrémoulit, où une rencontre exceptionnelle nous attend : un jeune isard tout aussi curieux que nous, vient à notre rencontre ( en restant à une vingtaine de mètres, pas fou non plus ! ) ! Il semble poser pour nos appareils photo et notre plus grand plaisir ! Nous redescendons au campement, émerveillés, la fatigue présente 10min auparavant n'existe plus !
Une fois au campement, le soleil repointe pour nous permettre une petite baignade ! Chacun avait ramené de quoi faire un sacré apéro !
Une fois ce festin dévoré ( et oui il faut alléger les sacs pour le lendemain !), les ventres sont pleins, les têtes remplies de beaux paysages et les corps fatigués : nous allons nous glisser dans nos sacs de couchage pour une bonne nuit de sommeil …
Deuxième jour, samedi 15 juillet
Le fracas du vent s’en vint balayer nos rêves d’isards.
Les toiles de tentes sont mises à rude épreuve, tout comme notre sommeil. Les éclairs illuminent le ciel, mais la pluie nous épargnera. Ce sera notre feu d’artifice en cette nuit de fête Nationale.
Ce fut une petite nuit, aux antipodes des nuits de bivouacs relaxantes louées par les montagnards. Néanmoins, foi de randonneurs, une fois revenus en plaine, nous dirons à tous que rien ne vaut une nuit sous la tente au bord d’un lac.
Avec les premières lueurs de l’aube, Guillaume et moi décidons de remonter au col d’Arrémoulit afin d’admirer la lumière du matin et vérifier si notre ami l’isard est toujours dans le secteur.
Il ne faudra pas monter longtemps pour que nous retombions sur l’animal qui nous fait sentir que nous ne sommes pas invités à passer de si bon matin. Nous le laisserons donc tranquille après la séance photos de la veille.
Une fois arrivés au col, la lumière est magnifique, et le pic d’Arriel, notre objectif du jour, brille de mille feux.
Nous redescendons au camp où nous retrouvons Sandy et Olivier, rangeons les tentes et les sacs, et commençons à préparer le petit déjeuner. Manquent à l’appel Lucile et Mina bien résolues à délaisser les tracas du monde des Hommes pour vivre leur vie de marmottes. La belle vie !
L’odeur du café et du gâteau à la broche les fera tout de même sortir de leur nid douillet, et l’écrasante vue du pic d’Arriel nous ramènera tous à une appréhension bien humaine.
8h50, nous partons à l’assaut du best-seller de SHE, direction le pic du lac d’Arrious en contournant les lacs d’Arrémoulit. Nous croisons des touristes étrangers qui ont mis cap sur le col du Palas. « Comment on dit cairn en Anglais ? » « Ba cairn, non ? » « Ah oué, ça doit être ça ! » Le Béarn est définitivement dans le top tendances 2023 !
Ni une ni deux, nous gravissons le pic du lac d’Arrious, puis entreprenons la montée vers le petit pic d’Arriel. Un dévers dans un pierrier, puis un névé, nécessiteront un peu de concentration, avant d’arriver sur une pente herbeuse où le vent souffle déjà fort.
A partir de là, les courbes de niveau se rapprochent dangereusement. Dré dans l’pentu comme on dit au pays du reblochon !
Nous franchissons le petit pic d’Arriel pour avoir la vue dégagée sur le monstre du jour, le pic d’Arriel. Une petite descente pour arriver au col d’Arriel où nous déposerons nos sacs pour réaliser l’ascension. Bien nous en a pris, car la progression est délicate. Une première partie dans de gros blocs de pierre, puis une seconde partie plus aérienne, où il faut mettre les mains. Concentration mais aussi excitation de toucher au but accompagnent nos derniers mètres. Nous y sommes !
Le ciel est dégagé et le panorama est à couper le souffle. Le Balaïtous, le Palas, le pic du midi d’Ossau, le Lurien, le Pic de Ger, et le pic du midi de Bigorre en arrière-plan. Un magnifique piédestal pour réviser la cartographie des Pyrénées !
Nous nous congratulons. Nous ne sommes pas peu fiers de notre journée ! Cela mérite d’immortaliser l’instant. ¿Puede tomar una foto ? ¡ Muchas gracias !
Nous voilà repartis pour 1500m de dénivelé négatif, et à mesure que nous descendons, le sentiment du devoir accompli et le poids des sacs commencent à peser lourds dans les jambes.
Les nuages nous rattrapent dans la descente, et nous arriverons sur la route du col du Pourtalet dans le brouillard.
Une superbe journée qui se terminera autour d’un verre au chalet l’Hermine.
Cerise sur le gâteau, nous aurons encore toute la journée de Dimanche pour récupérer ! Ou pas !
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