Départ à 16h30 du parking du plan d'Aste pour une approche (humide) jusqu'au refuge où les frileux dormiront (les vrais montagnards dormiront sous la tente*). On est un bon groupe de 9 personnes, dont Guillaume, notre guide chevronné. On démarre sous la pluie, mais cela ne suffit pas à nous décourager, car la météo annonce que ça va se lever dans la nuit pour une belle journée ensoleillée demain. Avec la brume, on devine plus qu'on ne voit le paysage environnant, dommage, la vallée a l'air magnifique.
*NDLR : il n'y a aucun mal à dormir en refuge hein ! C'est même une preuve de sagesse que de savoir renoncer quand la météo est menaçante.
Après un peu moins de 2h de marche, nous voilà arrivés au refuge, juste à temps pour une collation (cela signifie "apéro") avant le repas! Après avoir analysé la montée du lendemain, nous passons à table: soupe de pois cassés, sauté de porc avec du riz, fromage et tartelette au chocolat, on a même du mal à finir nos assiettes. Mention spéciale aux gardiens du refuge, qui sont très sympas. La légende parle même de quelques genep' ...
Samedi:
Nous nous levons tôt pour commencer à marcher vers 7H. Le refuge est au-dessus des nuages, ce qui nous offre de très belles vues. L'ascension se fait dans de gros blocs de pierre jusqu'à la brèche des ciseaux, il vaut mieux avoir une trace GPS pour être sûrs de ne pas se tromper d'itinéraire. Une fois là-haut, la vue côté espagnol est magnifique; L'Arriel trône au-dessus de ses lacs, avec en fond la Collarada et le Pic du Midi d'Ossau.
On continue notre progression dans les éboulis jusqu'à l'abri Michaud, où on se fait une petite pause pour manger et mettre nos casques. Nous voilà partis pour la dernière ascension : la grande diagonale. On a de la chance, il y a peu de monde dans les couloirs, ce qui diminue de risque de recevoir des cailloux.
Enfin, après un dernier couloir qui a mis les plus petits d'entre nous (ou plutôt les moins grands) en difficulté, nous voilà enfin au sommet! On peut profiter du spectacle grandiose en mangeant notre repas. Sandwichs, saucisson, chocolats et même raviolis tiédasses en boite pour les plus fins gourmets du groupe. La vue est splendide par ce temps dégagé. Mais nous sommes chanceux, car nous constatons que les vallées sont plongées dans les nuages.
Après la pause repas, il est temps de redescendre. La descente est longue et fatigante dans les éboulis, mais la cueillette du génépi nous permet de nous distraire un moment voire même fait naître des vocations. Après une petite erreur d'aiguillage, nous trouvons notre chemin par la passe de la Barane pour rebasculer côté français. Le petit détour nous a permis de rencontrer une troupeau d'isards qui nous narguent une centaine de mètres plus haut.
Enfin, nous arrivons au refuge où nous récupérons nos affaires et faisons un goûter avec les excellentes tartelettes aux myrtilles. Puis il reste à parcourir la dernière portion jusqu'aux voitures, qui se trouve toujours dans la mer de nuages. Nous n'aurons donc pas eu l'occasion de voir cette belle vallée. L'arrivée aux voitures est un soulagement après cette longue mais magnifique journée (départ vers 7h, arrivée à 18h30).
On repart quand ?
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